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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 21:58

Localisation : Ile de la Réunion - Océan Indien - France


Coordonnées :
21.23 S
                      55.71 E



Altitude maximale : 2631 m (a.s.l)



Volcan rouge


Accessibilité :




Le cratère Dolomieu, sur le flanc Est du Piton de la Fournaise, est le cône volcanique principal de l'édifice.
Photo Gauthier Gérard




Bientôt notre commentaire...

 

Fabrice Lebon, photographe sur l'île de La Réunion, nous rapporte régulièrement de magnifiques photos de ce volcan que je vous invite à découvrir en suivant ce lien.

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 21:27
Localisation : République démocratique du Congo


Coordonnées : 1°31' S
                      29°15' E

Altitude maximale : 3469 m (a.s.l)


Description succinte : stratovolcan rouge


Photo www.swisseduc.ch


Accessibilité : Il faudra impérativement être accompagné.

Ce volcan est une destination proposée par l'équipe d' Aventures et Volcans.



Montagne emblématique de la République Démocratique du Congo (ex Zaire), le Nyiragongo est un stratovolcan composé principalement par un cône principal (3469m) flanqué par deux autres cônes : le Baruta (3100m), au Nord et le Shaheru, au Sud. Cette distribution N-S est liée à la faille principale de la région (faille de la Virunga) qui est précisément orientée dans ce sens. Le tracé de cette faille est d’ailleurs aisément visible sur la topographie du site.

Installé à 18 km du lac Kivu, au Nord de la ville de Goma, le Nyiragongo appartient à la province volcanique de la Virunga. Cette province fait partie de la branche Ouest du grand Rift Est Africain (EARS) qui s’étend sur plus de 2500Km depuis la Mer Rouge jusqu’au Mozambique et son apparition est liée à l’intersection du rift principal Albert, orienté N-S, avec deux autres bassins en distension : le rift Kamatembe venant du Nord-ouest et la Baie de Bufumbira de l’Est.

Le volcanisme du Rift Est Africain a débuté en Ethiopie il y a environ 45 millions d’années avec des dépôts basaltiques puis la zone d’activité s’est « rapidement » propagée vers le Sud au fur et a mesure de l’ouverture du bassin avec une variation très importante des propriétés volcaniques et géochimiques selon les régions traversées. Les premières manifestations volcaniques observées au niveau de la province de la Virunga remontent à 11 millions d’années avec l’apparition de plusieurs volcans. De nos jours, seule la partie située à l’Ouest de la faille de la Virunga est active et les deux volcans Nyiragongo et Nyamuragira en sont les principales structures associées.

Bien que séparés de seulement 15 km et bien que leurs périodes d’activité soient toujours simultanées, ces deux volcans ont des comportements totalement différents et le Nyiragongo a attiré vers lui tous les regards. Le Nyiragongo présente deux caractéristiques très particulières qui en ont fait sa notoriété :
    - Tout d’abord, c’est l’un des 4 volcans au monde possédant, au centre de son cratère principal, un lac de lave permanent (le nombre de 4 est une valeur courament admise même si leur nombre varie en réalité entre 2 et 4). Ce lac a été évoqué lors de la première description géologique connue du volcan, en 1894 mais il s’est au moins par deux fois entièrement vidangé à la suite de fractures ouvertes sur les flancs du volcan en 1977 et 2002. La dernière crise de 2002 a d’ailleurs soulevé de fortes craintes sur un plan humanitaire alors que la lave dévalait le flanc du volcan en direction de Goma avant de fort heureusement se détourner en direction du lac Kuvu. Les scientifiques estiment à 300m la hauteur de la lave dans le cratère avant sa vidange.
    - La seconde particularité de ce volcan est liée à sa composition géochimique puisque, exception faite des volcans rejetant des carbonatites comme le OlDoinyo Lengaï, il s’agit du volcan émettant la lave la plus fluide au monde. Cette particularité est liée à une très forte concentration en éléments alcalins d’un côté et à une très faible teneur en silice de l’autre qui classe les laves de ce volcan dans le domaine foidique sur la classification de Cox (voir graphique).
Malgré cette caractéristique, peu d’études ont été menées permettant d’expliquer l’origine de ce comportement et la raison de cette singularité à seulement 15 km de son voisin. Une étude réalisée par Chakrabarti, R. et al et publiée début 2009 propose cependant une réponse : selon les auteurs, compte tenu des résultats isotopiques obtenus et des valeurs plus importantes en carbonates observées sur le Nyiragongo, les laves émises par les deux volcans proviendraient d’une même source de composition hétérogène (panache) mais le Nyiragongo serait alimenté directement depuis une plus grande profondeur par la fusion partielle d’un assemblage de sources mantelliques carbonatées riches en phlogopite. Sachant que le domaine de stabilité de la phlogopite ne lui permet pas d’être présente à une profondeur inférieure à 150km (Modreski and Boettcher, 1970; Foley, 1993) et compte tenu du faible enrichissement en silice et en LREE observé indiquant qu’il n’y a pas eu de contamination crustale, il semblerait que cette source soit cantonnée à une profondeur supérieure 150km, dans l’asthénosphère, avec au dessus d’elle le craton tanzanien lui empêchant l’accès aux couches supérieures de la lithosphère.

Compte tenu de la quantité de population présente aux abords du volcan, de son activité et de ses caractéristiques, le Nyiragongo est considéré comme l’un des volcans les plus dangereux de la planète.



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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 19:42
Localisation : Canal du Mozambique, Océan Indien


 Coordonnées : 19250 S
                            45,10 E


Altitude maximale : 660 m


Description succinte : ïle volcanique, volcan éteint















Crédit photo : Google Earth


Situé au Nord-Ouest de Madagascar, dans le canal du Mozambique, l’archipel des Comores est composé de quatre îles majeures qui sont d’Ouest en Est Grande Comore, Mohéli, Anjouan et Mayotte. Leur âge croissant vers l’est et leur alignement sont le résultat du déplacement le long d’un axe NW-SE de la plaque somalienne au dessus d’un point chaud, dont le volcanisme est actuellement représenté sur Grande Comore par le volcan Karthala.

Entourées par l’un des plus beaux lagons de la planète, Grande Terre et Petite Terre (Pamandzi) constituent l’ensemble insulaire de Mayotte. Cette collectivité départementale d'outre-mer française de 374 km² est l’édifice volcanique émergé le plus ancien de l’archipel des Comores, l’érosion due à son âge, estimé autours de 8 Ma, et la forte subsidence que connaît l’île sont responsables de la faible altitude des reliefs terrestres qui ne culminent qu’à 660 m au sommet du mont Bénara.

D’un point de vue géomorphologique, Mayotte est constituée de quatre massifs volcaniques qui ont permis au BRGM de retracer son histoire comme étant la suivante:

- Les massifs Mtsamboro à l’extrême Nord-Ouest et Bouéni au nord, au centre et au sud sont les témoins des deux importants volcans bouclier nés il y a environ 15Ma sur le plancher océanique et dont les basaltes fortement sous-saturés sont à l’origine de la formation d’une grande partie de Grande Terre entre 8 et 5 Ma. A partir de 5 Ma ces volcans commencent à se fissurer à leur périphérie, permettant à de longues coulées de laves fluides de s’épancher sur de grandes distances en empruntant les vallées creusées par l’érosion. Ces longues coulées, plus jeunes et donc moins altérées, forment actuellement des pointes se jetant dans la mer. Aux alentours de 3,3 Ma la composition des laves devient alcaline pour former des phonolites, plus visqueuses, qui empruntent les fissures du volcan pour atteindre la surface sous forme de dômes ou de neck dont le Mont Choungui et la pointe Saziley en sont des témoins.

- Entre 2,5 et 1,4 Ma, une distension N-S est à l’origine de l’amincissement et de la fissuration du plancher océanique. La remontée de magma associée à ce phénomène entraîne une baisse de sa pression interne et l’augmentation de son taux de fusion. Ce phénomène est à l’origine de la formation de l’importante masse de phonolites du massif M’Tsapere, au Nord-Est de Grande Terre.

- Le dernier massif, composé de la pointe Nord-Est de Grande Terre et de Petite Terre, date de moins d’un million d'année et est lié à la remontée d’un magma trachytique dans un contexte marin. A cet endroit, la rencontre de l’eau et du magma visqueux est à l’origine d’un volcanisme phréato-magmatique très explosif responsable du rejet de nombreux débris pyroclastiques et de la formation de cratères comme ceux que l’on retrouve proche de Kawéni, où, dans un passé plus récent le maar Dziani Dzaha. On peut également remarquer, dans une proportion plus modeste, un magmatisme de type strombolien ayant formé de petits cônes visibles proche de Mamoudzou ou formant « Le Rocher » de Dzaoudzi.

D’un point de vue pétrologique, la différence observée dans la composition des laves, et notamment leur teneur en silice, est expliquée à Mayotte par la variation du taux de fusion d’une source magmatique identique et homogène, un taux de fusion plus élevé favorisant une plus forte interaction entre le panache mantellique ascendant et le plancher océanique et donc la formation de laves plus riches en silice. La présence de forces en distension ayant favorisé l’amincissement de la croûte et le rapprochement du magma avec la surface, la baisse de pression associée à permis d’atteindre un taux de fusion plus important à l’origine de la remontée des phonolites du massif M’Tsapere.

On a longtemps cru que les dernières traces de volcanisme à Mayotte dataient de plusieurs centaines de milliers d’années mais à la fois les dernières études datant de 2003 ayant révélé la preuve d’un volcanisme récent (7 000 ans) et la mise en évidence en 1998 par une équipe du Centre d'océanologie de Marseille de la présence de bulles de gaz carbonique acide s’échappant d’un petit cratère sous-marin permettent de penser qu’il pourrait encore exister une manifestation volcanique sous l’Ile au Lagon…


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14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 10:05
Lengai-CRPG.jpgLocalisation : Rift africain, Tanzanie.
Coordonnées : S 2° 45'
                            E 35° 54'
Altitude : 2890m

Description succinte : Stratovolcan actif
Volcan rouge (enfin..gris de jour et rouge de nuit ;o)

Grimpabilité : Le volcan Lengaï se monte entre 5 et 7 heures selon le niveau physique. L’ascension se fait de nuit, avec un départ autours de 1h du matin, afin d’éviter les chaleurs écrasantes de cette région d’Afrique. Le dénivelé est de l’ordre de 1700m selon le point de départ, une bonne condition physique est requise car le tracé du sentier est assez direct et donc la pente souvent importante. Des bâtons sont vivement conseillés et une paire de gants solides peuvent être utiles, à la montée comme à la descente. Un guide est conseillé mais ne semble pas obligatoire, renseignez-vous sur le temps passé au sommet du volcan avant de le choisir, certains y restent plus longtemps que d’autres.

Photo : CRPG Nancy


Situé au sud du lac Natron, le volcan Oldoinyo Lengaï est la montagne sacrée du peuple Massaï. Sous l’allure d’un cône symétrique, il est un proche voisin du Kilimandjaro et représente le seul volcan actif de la branche Est du rift continental de l’Afrique de l’Est.

Le Oldoinyo Lengaï est un exemple unique sur Terre, il est le seul volcan actif à émettre de la carbonatite, une lave très pauvre en silice (<1%) et composée essentiellement de carbonate de sodium. Ce type de volcanisme extrêmement rare à pu être mis en évidence en Allemagne sur le volcan Kaiserstuhl ou au Groenland avec le Gardar. La lave émise par le Lengaï est d’une fluidité très élevée, possède une température comprise entre 500 et 550°C et est de teinte noire à brune (mais néanmoins rougeoyante de nuit). Dès 2 heures après l’éruption, l’altération des minéraux sous l’effet de l’humidité atmosphérique provoque l’apparition d’une poudre blanche composée essentiellement de thermonatrite et de nahcolite sur la surface de la lave, lui conférant un aspect enneigé. A terme, elle devient complètement blanche.

Les carbonatites émises par le Lengaï présentent elles-mêmes la particularité d’être très riches en éléments alcalins (Na+, K+), on parle ici donc de natrocarbonatites. L’effusion « calme »  de natrocarbonatites sur le flanc Nord du cratère sommital caractérise l’activité récente du volcan. Les relevés de la première ascension du volcan par un explorateur, en 1904, mettaient déjà en avant la présence d’une plateforme de lave carbonatitique. Des éruptions explosives on ponctué à de nombreuses reprises au cours du dernier siècle l’émission des laves avec l’éjection de cendres et lapilli provenant d’un magma silicaté contemporain des laves carbonatées (Dawson et al., 1968; Keller and Krafft, 1990; Dawson et al., 1992). Les laves silicatées associées à ce magma sont principalement des néphelinites et des phonolites.

Selon Klaudius and Keller (2006), L’émission des phonolites et de néphélinites peu alcalines à dominé lors de l’activité du plus ancien cratère appelé Lengaï I, sur le flanc Sud du volcan alors que les nephelinites alcalines et les carbonatites caractérisent les laves provenant du Lengaï II, le cratère actuel situé flanc Nord. Le lengaï II s’est formé à la suite d’une cassure et de l’effondrement du Lengaï I.

Peterson and Kjarsgaard ont tenté d’expliquer l’origine des natrocarbonatites par l’ultime évolution du fractionnement à partir d’un magma mélilitique (magma néphélinitique très riche en mélilite) ce qui explique que des magmas néphelinitiques très alcalins et carbonatitiques soient émis par le même cratère. L’origine des émissions du Lengaï I provient quant à elle d’un fractionnement à partir d’un magma nettement moins riche en mélilite. Néanmoins, le manque de connaissance sur les compositions isotopiques intermédiaires entre le magma primaire (magma mélilitique) et le magma néphélinitique alcalin associé aux natrocarbonates empêche actuellement la modélisation et la validation de ce système complexe.

Une video montrant l'emission de natrocarbonatites est visoble sur le site du CRPG Nancy à cette adresse : http://www.crpg.cnrs-nancy.fr/Science/Lengai/lengai.mp4
, c'est très impressionnant.


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