Localisation : Islande
Coordonnées : 64,04 N
20.89 W
Altitude maximale : pas d'indication
Photo: Lionel Ruhier - avril 2010
Accessibilité : Situé le long de la route n°35, à 30 minutes de Reykjavik, Ce volcan est une sympathique étape sur la route du « Cercle d’Or » reliant Reykjavik aux sites touristiques de Gullfoss, Geysir et Þingvellir. Certaines excursions proposent cette étape dans leur parcours.
Le volcan Kerið est l’édifice le plus visible d’une petite région volcanique appelée Grimsnes, au Sud de l’Islande. Cette région semble rattachée Les champs de lave de cette zone s’étalent sur une surface de 54 km² et ont été émis par 12 foyers éruptifs dont Kerið, Seyðishólar et Kerhóll sont les trois édifices les mieux conservés.
De part sa proximité avec la capitale, Reykjavik, Kerið est souvent le premier témoignage volcanique offert aux touristes en quête d’aventure nordique.
Malgré une taille modeste ce volcan est remarquable de part son cratère à la rondeur presque parfaite, ses parois abruptes, et ses couleurs typiques d’Islande. De plus, le fond de l'édifice renferme un lac aux eaux d’un bleu intense malgré sa faible profondeur, variant de 7 à 14 mètres. Les dimensions de l’édifice sont 170 m de large pour 270 de long et 55 mètres de profondeur.
Peu d’études ont été menées sur ce volcan mais son histoire semble assez bien comprise. La cratère semble âgé d’environ 3000 ans, ce qui en fait l’édifice le plus jeune de cette zone et qui explique également son excellent état de conservation.
Sa forme arrondie et la présence de son lac ont tout d’abord fait penser à un maar issu d’une explosion phréato-magmatique mais l’absence de scories caractéristiques de ce type d’explosion aux alentours et la faible profondeur du lac demandent une autre explication qui est actuellement la suivante :
Ce volcan a connu une courte activité essentiellement effusive tout en formant un cône de scories de taille modeste. Vers la fin de l’éruption le cône de scories s’est effondré dans une petite chambre magmatique peu profonde vidée de son contenu, créant en surface un cratère parfaitement circulaire aux parois abruptes et remplissant le sous-sol d’un milieu poreux. Le lac présent dans le cratère représente donc tout simplement le toit de la nappe phréatique présente sous le volcan.